jeudi 18 avril 2024

Cabaret / Concert du 28 avril 2024 - Dominique Desmons, ténor et piano

Les Offenbachiades du Sud vous présentent
Dimanche 28 avril 2024 à 18h un Cabaret / Concert
avec Dominique Desmons, ténor et piano
Salle Saint-Paul à Villard St Pancrace

Cher amis,

C'est devenu une coutume, presque un rituel, et c'est surtout un grand plaisir de recevoir un artiste que vous appréciez tout particulièrement : Dominique Desmons ténor aux multiples facettes et facéties. Artiste lyrique, mais aussi comédien, baladin et chansonnier. Il vous a préparé un récital plein de fous-rires et d'émotion. De la chanson sucrée et salée..., de l'opérette... Nous vous attendons cette  année dans l'intimité de la Salle Saint-Paul à Villard-Saint-Pancrace pour partager une fois encore un joyeux moment de musique, de bonne humeur et ce convivialité.

Jean-Christophe Keck, directeur musical.



mercredi 17 avril 2024

Concert lyrique du 31 mars 2024 - Aude Fabre, soprano et l'orchestre Les Folies Concertantes

Les Offenbachiades du Sud vous ont présenté

ce dimanche 31 mars 2024,

un concert lyrique avec

Aude Fabre, soprano

et l’orchestre de Chambre des Hautes-Alpes

Les Folies Concertantes

Après avoir découvert « Offenbach des villes, Offenbach des champs en novembre 2018 - Offenbach, roi du Second Empire en février 2019 - Offenbach, compositeur célèbre et méconnu en mai 2019 », après avoir traversé « Jacques Offenbach une vie de héros » le mois dernier, Jean-Christophe Keck nous invite à nouveau, ce dimanche 31 mars, chez Jacques Offenbach. Il nous a fait découvrir quelques-unes des plus jolies pages de son opéra-bouffe «Le Château à Toto» qui sera donné l’été prochain au festival Offenbach de Bruniquel... 

En quelque sorte une manière élégante de nous y convier. D’autant que notre invitée du jour, la soprano Aude Fabre, fidèle habituée de nos concerts briançonnais, y interprètera le rôle d’Hector de la Roche Trompette, alias Toto. Mais au-delà de cette charmante partition que nous découvrirons un plus tard en détails à travers plusieurs extraits, Jean-Christophe rappelle à l’auditoire qu’il a un petit faible pour la musique française.

Ainsi, grâce à notre ensemble des Folies Concertantes, Offenbach partagera-t-il l’affiche de ce concert avec 4 compositeurs non moins talentueux notamment Claude Debussy, Georges Bizet et Laurent Petitgirard sans oublier bien sûr en fin de concert Émile Waldteufel…

Mais vous l’avez bien compris, pour l’essentiel dans
le cadre des Offenbachiades de ce jour,nous
célébrons surtout Jacques Offenbach.

Ainsi, grâce à la richesse d’une présentation soignée, vous trouverez ci-après les différents titres des œuvres interprétées, vocales et/ou musicales, par nos artistes toujours aussi talentueux, car il est apparu difficile de relater en détails les commentaires, anecdotes ou précisions apportés par notre cicérone tant la qualité de ses propos et sa faconde naturelle n’autorise aucune  prise de notes.


Ce qui est sûr, c’est que ce concert n’a laissé personne insensible voire indifférent tant la qualité des interprétations fut remarquable. L’alternance  des extraits retenus selon le caractère des uns ou des autres a ravi l’auditoire navigant ainsi entre émotion et gaieté. Il va sans dire mais c’est mieux de le disant, que rien n’ayant été laissé au hasard, ce concert fut un crû excellent, mais qui en doutait ?

Les applaudissements nourris et maintes fois réitérés tout au long du spectacle ont révélé  le plaisir pris par un public heureux d’avoir vécu un magnifique moment en ce jour de Pâques.

En introduction de ce concert un extrait d'un opéra bouffe en 3 actes de Jacques Offenbach, dernier grand succès de ses librettistes Meilhac et Halévy :
Offenbach - Les Brigands, ouverture (orchestre) 

Au-delà de ses brillantes compositions, Offenbach fut un éminent violoncelliste, un des plus grands de son temps, et voici une charmante pièce intitulée simplement :
Offenbach - Sérénade pour violoncelle et piano.

Jean-Christophe nous propose une des partitions des plus touchantes, composée au sommet de la gloire d'Offenbach en 1867 pour l’Opéra Comique :

Offenbach - Robinson Crusoé : couplets d’Edwige (Aude Fabre et orchestre)
 
 
Comment définir l'esprit français en musique,
évoqué par Jean-Christophe ?
couleurs, légèreté… 

Un des coloristes du 20ème siècle, c’est Claude Denussy. Avec l’extrait qui suit, on entend déjà tout ce que ce compositeur apportera à la musique dans le style impressionniste ; les vagues de La Mer et/ou les harmonies mystérieuses de Pelléas et Mélisande :
Debussy - L’Enfant prodigue, ouverture (orchestre)


Pour rester dans le mystère, le maestro nous entraine dans le polar de Simenon et dans la musique de films, dans un épisode de la série télé Maigret avec Bruno Kremer
Petitgirard - Maigret : le port des brumes (accordéon et orchestre)


Souhaitant célébrer le printemps avec une musique printanière, c’est raté ! Notre maestro formule l’espoir que cette pastorale, où l’on retrouve l’écrasant soleil de Camargue et une danse provençale avec tambourin, mettra dans le coeur le chaleur que refuse la météo :
Bizet - L’Arlésienne, pastorale (orchestre)
 

 
Comme évoqué plus haut, retour sur Jacques Offenbach avec plusieurs extraits du délicieux opéra-bouffe intitulé "Le Château à Toto" avec dans le rôle-titre notre invitée de ce soir Aude Fabre, rôle travesti chanté par un soprano comme c’est la coutume à l’Opéra. Jean-Christophe nous brosse rapidement l’histoire de ce jeune Hector de la Roche Trompette surnommé Toto.

Offenbach - Le Château à Toto, ouverture (orchestre)

Offenbach - Le Château à Toto, air de «Regardez ces vieilles murailles» (Aude Fabre et l’orchestre)

Offenbach - Le Château à Toto, prélude de l’acte II (orchestre) 

Il y a aussi une histoire d’amour, la même en quelque sorte que de celle de Roméo et Juliette ; Toto aime Jeanne qui l’aime en retour, mais c’est la fille de la famille rivale… Toto lui raconte sa vie de «gobichonneur» terme qu’on n’emploie plus guère aujourd’hui mais qui signifie d’après Dico des synonymes du Robert : bambocher, festoyer, gueuletonner,  ripailler :
Offenbach - Le Château à Toto, couplets du roi des gobichonneur (Aude Fabre, J.C. Keck et l’orchestre)
 


 
D’autres thèmes de cet opéra, ajoute notre directeur musical, pourront être entendus si certains mélomanes présents dans la salle décidaient de nous retrouver à Bruniquel :
Offenbach - Le Château à Toto, prélude de l’acte III (orchestre)

 
Comme le souligne Jean-Christophe, ce troisième acte,
c’est l’acte vert car Toto a décidé de changer de vie, 
 s’est refait une santé :
 
Offenbach - Le Château à Toto, air «Si mes amis savaient cela» (Aude Fabre et l’orchestre)
 

 
Le concert touchant à sa fin, Jean-Christophe laisse le mot de la fin à son compatriote alsacien, Émile Waldteufel avec une petite polka bien connue de notre fidèle public :

Waldteufel - Bella Bocca, polka (orchestre)


Et ce concert ne serait pas vraiment terminé
sans un bis voire un ter
 
Offenbach - Le Château à Toto, Les Gobichonneurs
Waldteufel - Grande vitesse, galop
 
 
Ovation du public pour l’ensemble des artistes et de notre maestro, directeur musical et présentateur toujours fidèle à lui-même, pour un concert lyrique servi par notre éblouissante soprano, Aude Fabre dite "Hector de la Roche Trompette", accompagnée par 
 
L'O.C.H.A. "Les Folies Concertantes"

Diego Mingolla, piano – Umberto Salvetti, contrebasse – Fernando Lima, violoncelle – Luca Pinardi, alto – Marina Martianova, violon 1 – Giulia Subba, violon 2 – Umberto Jiron, cor – Paola Sales, Basson – Flavio Lodi, Clarinette 1 – Emanuele Utzeri, clarinette 2 – Serge Féral, hautbois – Simone Prozzo, flûte – Jean-Christophe Keck, accordéon.

 Photos : Daniel Daurelle                 Site : offenbachetsesamis.com

  

Prochain rendre-vous dimanche 28 avril à 18h

Cabaret / Concert avec Dominique Desmons, ténor et piano

Salle St Paul à Villard St Pancrace


vendredi 22 mars 2024

Dimanche 25 février 2024 - Conférence / Concert "Jacques Offenbach, une vie de héros"

 Les Offenbachiades du Sud vous ont présenté
Dimanche 25 février 2024
un concert/conférence Jacques Offenbach
"Une vie de héros"
 
Une petite précision préalable s’impose. Le titre de ce concert a été inspiré à Jean-Christophe Keck par Richard Strauss qui disait : Je voudrais être l’Offenbach du XXème siècle alors qu’il écrivait sa pièce «Une vie de héros».
 
 
Dès lors, il n’était guère aisé de se lancer dans le résumé d’une telle entreprise conférencière sur «une vie de héros» d’un tel personnage par un conférencier, «habité» depuis des années par l’âme d’Offenbach : violoncelliste et compositeur de musique de chambre, chef d’orchestre de la Comédie Française, symphoniste, compositeur d’opéras-comiques, de musique sacrée, d’une centaine d’ouvrages lyriques jusqu’à ses derniers instants avec l’œuvre de sa vie «Les Contes d’Hoffmann».
 


A partir du moment où l’on prononce le nom d’Offenbach, ce qui vient à l’esprit des gens, ce sont les opérettes, le french-cancan (créé au Moulin Rouge des années après sa mort) et puérilités de toute sorte. On ne le considère souvent et sans discernement, que comme l’amuseur du pouvoir impérial ou l’auteur de fadaises mélodiques ou le faiseur de musique facile, images longtemps véhiculées à tort sur un personnage souvent présenté comme tel, mais qui donne libre cours à sa créativité débordante qui en surprend beaucoup !
 



Ainsi, ce serait admettre une totale méconnaissance d’un authentique génie musical à la fois violoncelliste virtuose et génial compositeur fécond dans la diversité de ses compositions tant par leur genre que par leur qualité et leur succès dont Jean-Christophe nous a fait découvrir ou redécouvrir l’enfance et la jeunesse. Mais avant d’être le compositeur d’opéras-bouffes à succès qui a gravé son nom au Panthéon des musiciens les plus célèbres, le jeune Offenbach dut se battre pour se faire connaître. Entre salons mondains, bals parisiens et châteaux campagnards, c’est pour son violoncelle, pour le piano ou la voix de la maîtresse de maison et sa fille, ou encore pour le Jardin turc que notre maestro composa tant de pièces charmantes que l’on redécouvrent enfin !
 

Au préalable, notre cicérone a brièvement rappelé tout particulièrement les difficultés rencontrées par le jeune Offenbach dès son arrivée à Paris (1835/1850) pour se faire connaître, avant de poursuivre par une seconde période de sa vie (1850/1880) où il connut plusieurs succès, période qu’Alphonse Daudet appelait l'Offenbachiade...
 

Conférencier expérimenté, amateurs d’anecdotes à raconter, Jean-Christophe Keck a eu le mérite de faire découvrir à l’auditoire, tout le talent et le génie de ce compositeur aux multiples facettes, qu’il s’agisse de la composition musicale en elle-même et de l’orchestration, qu’il s’agisse de la qualité de ses librettistes et la direction des artistes, musiciens et chanteurs, qu’il s’agisse de la maîtrise de la scène, des décors et des techniciens de plateau, qu’il s’agisse de l’administration de ses théâtres et de la gestion de la communication, etc.
 

Au-delà de ces capacités et quel que soit le résultat de ses entreprises, Jacques Offenbach a toujours su faire face à l’adversité en interpelant sa créativité musicale pour resurgir là où d’aucun ne l’attendait pas, que ce soit lors de rares échecs ou de ses déboire avec la censure, qui octroie ou refuse les autorisations, qu’il a souvent avec bonheur et intelligence contournée ! Malgré ou à cause de ses relations plutôt «privilégiées» avec le pouvoir politique en place, il n’était ni soumis ni dans la flagornerie et qu’il n’hésitait pas, par la satire et un environnement scénique particulier ou des paroles et des mots habilement sélectionnés et ordonnés, à brocarder tous les travers et les excès de la société du Second Empire.
 


Cette promenade musicale savamment commentée, ponctuée d’extraits d’œuvres (dont on retrouvera la liste en fin de propos) du «Mozart des Champs Élysées», comme se plaisait à le surnommer Rossini, orchestrée par un Jean-Christophe très inspiré accompagné avec bonheur par nos trois talentueux et magnifiques artistes - Louise Pingeot, soprano ; Fernando Lima, violoncelle ; Diego Mingolla, piano ; Jean-Christophe Keck, accordéon - fut suivie avec attention par un public curieux d’en apprendre davantage, d’en savoir un peu plus sur ce compositeur de génie du XIXème siècle.
 

Dès lors, il fut difficile voire impossible de détailler le contenu de cette conférence sur ce personnage hors du commun tant les thèmes abordés furent toujours en lien avec sa musique (les succès - ou demi -, les échecs : Les Fées du Rhin, Barkouf, La Diva, Robinson) ; son quatuor - formé avec Meilhac, Halévy, Schneider ; ses théâtres : Le Théâtre des Variétés, Les Bouffes Parisiens ; ses voyages : Vienne, l’Europe, Étretat, Les États-Unis, etc. ; et sa vie : Offenbach et le pouvoir, le Duc de Morny (parrain de son fils), vérités et légendes…
 

De très nombreux extraits ont émaillé les commentaires, anecdotes et autres confidences de notre conférencier, ponctués par de nombreuses salves d’applaudissements et de multiples «bravos»… Pour la densité de ton propos et les qualités vocales et instrumentales de nos artistes, un immense merci à Louise, Fernando, Diego et  Jean-Christophe...

01 Fantaisie sur les Noces de Figaro
02 Les perles du Bengale
03 A toi, romance – Numa Armand
04 Musette
05 Im grünen Mai, mélodie en allemand
06 La Chanson de Fortunio, chanson
07 Les Deux aveugles, ouverture extrait 
09 Orphée aux enfers, galop infernal
10 Orphée aux enfers, hymne à Bacchus 
11 La Belle Hélène, ouverture extrait
12 La Belle Hélène, invocation à Vénus
13 Rêverie au bord de la mer 
14 La Vie parisienne, ouverture extrait 
15 La Vie parisienne, couplets de la veuve du colonel
16 La Grande Duchesse de Gerolstein, air du sabre
17 Les Brigands, couplet de Fiorella «Au chapeau je porte une aigrette»
18 Les Larmes de Jacqueline
19 Fantasio, ballade à la lune - version de Vienne -
20 La Fille du tambour-major, couplets «Petit français»
21 Les Contes d’Hoffmann barcarolle
Bis - BaTaClan : romance «J’étais aimable et charmante»

Continue à nous régaler en nous faisant partager
ta passion pour ce génial compositeur,
et continue de nous faire découvrir
des œuvres oubliées et retrouvées par la 
pugnacité dans tes recherches.
 
             Photos : Daniel Daurelle                     Site : offenbachetsesamis.com

lundi 19 février 2024

Dimanche 25 février 2024 - Conférence concert "Jacques Offenbach, une vie de héros"

 Les Offenbachiades du Sud présentent

 
Chers amis mélomanes,
 
"Je voudrais être l'Offenbach du vingtième siècle". Ces mots furent écrits par le grand compositeur allemand Richard Strauss (1864 - 1949). Outre son célèbre Ainsi parlait Zarathoustra, le père de la Symphonie alpestre a composé de nombreux poèmes symphoniques, dont Une vie de héros. Quand on regarde la carrière de Jacques Offenbach (1819 - 1880), musicien issu d'une famille des plus modestes, et devenu pourtant un des compositeurs les plus célèbres de son temps, c'est bien une vie de héros qu'a traversée notre cher Jacques. Cette vie, j'ai voulu vous la raconter avec l'aide de trois artistes fameux, maintes fois applaudis par notre public briançonnais : la soprano Louise Pingeot, le violoncelliste Fernando Lima et le pianiste Diego Mingolla. Soixante ans d'une vie incroyablement productive et tumultueuse que nous partagerons avec vous le temps d'un concert commenté. Outre de nombreuses anecdotes, vous y retrouverez les airs d'opéras et d'opérettes les plus connus, mais aussi bien des perles rares à découvrir. A très bientôt en compagnie de nos amis musiciens et de notre cher Offenbach.
 
Jean-Christophe Keck, directeur musical.
 
 

Concert du Nouvel An du 28 janvier 2024 avec l'Orchestre de Chambre "Les Folies Concertantes"

Les Offenbachiades du Sud vous ont présenté
Dimanche 28 janvier 2024
Concert du Nouvel An
avec 
l'Orchestre de Chambres des Hautes-Alpes
"Les Folies Concertantes"

Après les remerciements habituels, rien de mieux, pour ouvrir ce concert du Nouvel An et commencer une nouvelle année musicale, qu’une ouverture de Johann Strauss, et quelle ouverture... celle de la Chauve-souris ! Cette ouverture reste en tout cas une des pièces les plus belles et les plus délicates que ne rechignent pas à jouer les plus grands orchestres du monde.

Johann Strauss : La Chauve-souris, ouverture

 


Autre ouverture, tout aussi célèbre avec La Vie parisienne d’Offenbach. Une ouverture de concert écrite par le compositeur justement pour la reprise viennoise de ce chef d’œuvre de l’opéra-bouffe. Comme pour la Chauve-souris, il s’agit d’une ouverture pot-pourri qui reprend les plus fameux airs de l’ouvrage.
Jacques Offenbach : La Vie parisienne, ouverture.
 

De plus, ce concert a voulu rassembler quelques unes des plus jolies pièces de musique dites légères jouées au cours de ces quinze années de no »s Offenbachiades. Émile Waldteufel surnommé le Strauss français y figure en bonne place bien entendu. Jean-Christophe rappelant que c’est à Briançon qu’il fut le plus honoré en 2015, commémorant ainsi les 20 ans de son décès. Son œuvre dansante colossale représente plusieurs centaines d’opus dont voici une de ces plus jolies valses. 
Émile Waldteufel : Très jolie, suite de valses
 

Après la valse, place à la danse folklorique ou danse traditionnelle d’après des thèmes populaires hongrois composée par Johannes Brahms. L'intérêt de Brahms pour la musique tzigane fut très précoce car il accompagna un violoniste hongrois à travers toute l'Allemagne, qui l'initia à la musique de son pays. Les vingt et une danses hongroises qui furent composées tout d’abord pour piano à quatre mains ne comportent pas de numéro d'opus, le compositeur ne les considérant pas comme des œuvres originales, mais de simples adaptations. Seules la première, la troisième et la dixième furent orchestrées par Johannes Brahms lui-même. Tout l’âme de la Hongrie est dans cette musique, entre joie et profonde tristesse.
Johannes Brahms : Danse hongroise n° 1
 

Une autre suite de valse avec Émile Waldteufel dont une de ses plus belles suites et une de ses toutes dernières compositions. Que de qualités rassemblées dans ses mélodies belles et envoutantes, la richesse de l'instrumentation…
Émile Waldteufel : Acclamation, suite de valses
 
 
 «Sur un marché persan» est certainement le poème symphonique le plus connu du compositeur anglais Albert Ketelbey, objet de nombreuses adaptations, plus au moins heureuses... Dès lors, poursuit notre cicérone, les musiciens vont être sollicités non seulement pour jouer de leur instrument mais également pour être, après l’entrée des chameliers et la démarche majestueuse de leurs montures, la voix des mendiants demandant l'aumône «Bakshish bakshish Allah, empshi empshi», suivi de la danse lascive de la belle princesse, un numéro de jongleurs, et des charmeurs de serpents dans le tapage du marché, le passage solennel du Calife visitant le marché annoncé par les trompettes, de nouveau le chant des mendiants, la danse de la princesse et la caravane des chameliers qui s'éloigne, figurant le marché qui se vide peu à peu au soleil couchant.
Albert Ketelbey : Sur un marché persan
 

Et maintenant, place à la polka avec une des plus charmantes composée par notre ami Waldteufel. Elle porte d’ailleurs deux titres différents selon qu’elle s’adresse au public français ou anglais : à Paris on l’appelait La cinquantaine et à Londres The Gay Paris, le joyeux Paris. Une musique puissante, bien fringante et toute en légèreté, tout le portrait du joyeux quinquagénaire.
Émile Waldteufel : La Cinquantaine
 

Retour à Albert Ketelbey et à sa «musique à programme»… Après le marché, nous nous retrouvons dans les jardins d’un monastère, au milieu de cette ambiance calme, chaleureuse et sereine où l'on voit défiler des moines ; on entend le chant du rossignol, les moines qui chantent le kyrie accompagné par l’harmonium. Bien que nos musiciens ne soient pas des moines, précise Jean-Christophe, ils ont bien voulu chanter ce kyrie, du moins ceux qui ne soufflent pas dans leur instrument !C'est aussi la première pièce que j'ai jouée avec l'harmonie municipale de Briançon en 1972, sous la direction de Claude Joly qui a su me donner le goût de la musique d'ensemble.
Albert Ketelbey : Dans les jardins d’un monastère
 

Afin que notre concert du nouvel an soit aussi un bel hommage à la musique française si riche et si colorée, c’est pourquoi contrairement au concert annuel donné à la Musik Verein de Vienne, notre maestro a privilégié Waldteufel à Strauss. Voici encore une des plus belles valses de notre compatriote alsacien. Elle s’intitule Retour du printemps, une pièce très curieuse ou alternant un thème principal des plus tristes et même glaçant, une musique tout à fait hivernale, alternant avec des épisodes printaniers plein de légèreté et de gaité ; il l’attendait avec impatience ce retour du printemps.
Émile Waldteufel : Le retour du printemps, suite de valses
 

Franz Schubert a un des catalogues les plus volumineux de l’histoire de la musique et pourtant il est mort à 31 ans. Sa Marche militaire pour piano à 4 mains est très connue mais ce n’est pas lui qui l’a orchestrée. Franz Liszt en a même écrit une paraphrase des plus brillantes d’autant qu’il existe pléthore d’orchestrations et Jean-Christophe en a testé quelques-unes. Celle qui est présentée ce soir fut réalisée par un dénommé Moses (compositeur et arrangeur américain) et date de la fin du 19ème siècle et c’est pour lui la meilleure et celle qu’il cherchait depuis longtemps, la plus légère, la plus Schubertienne.
Franz Schubert et Théodore Moses : Marche militaire n° 1
 

La fin du concert approchant et comme au feu d’artifice, il convient de lancer le bouquet final avec une pièce aussi virtuose qu’énergisante. Pour ce faire, retournons en Bohème avec cet extrait de la Fiancée vendue de Bedrich Smetana, pauvre Smetana qui est mort complètent sourd et déprimé, tout comme Gabriel Fauré et Beethoven bien entendu. Smetana vouait une véritable admiration à Offenbach et voulait justement être le chef de fil de l’opérette hongroise ; c’est ce qu’il tenta de faire avec cet composition. Mais le succès ne fut pas aussi durable que celui de la Belle Hélène ou la Vie parisienne, si ce n’est cette Danse des comédiens qui est toujours jouée par les plus grands orchestres un peu partout dans le monde.
Smetana : La Fiancée vendue, danse des comédiens
 
 
Pour terminer, et après quelques notes, Jean-Christophe Keck et l’ensemble des musiciens présentèrent leurs meilleurs vœux de Bonne et Heureuse Année sous les applaudissement d’un auditoire plus que jamais conquis par cette belle musique… avant de conclure ce concert avec Le Beau Danube bleu de Johann Strauss et La Marche de Radetski scandée par les applaudissements du public, comme le veut la tradition viennoise...
 




 
 



















Sous la direction de notre maestro Jean-Christophe Keck et présentateur, l'Orchestre Les Folies Concertantes était composé de : Simone Prozzo, flûte - Elena Miglietta, hautbois - Flavio Lodi, clarinette - Paola Sales, basson - Marina Martianova, violon 1 - Massimiliano Gilli, violon 2 - Luca Pinardi, alto - Fernando Lima, violoncelle - Umberto Salvetti, contrebasse - Franck Pantin, piano.

Photos : Daniel Daurelle                                 www.offenbachetsesamis.com

PROCHAIN RENDEZ-VOUS

Dimanche 25 février 2024 - 18h
 
Circus Casino de Briançon